samedi 8 septembre 2018

Un essai de mosaïque de cuir

 Note au 20 Juillet 2019: Cet article relate un premier essai d'une technique de mosaïque de cuir, basé sur une méthode personnelle. Deux essais ultérieurs au 10 Février 2019 et 20 Juillet 2019 y apportent de nouveaux développments, voire des corrections. On s'y reportera utilement
 
La méthode est basée sur une idée très simple, à savoir que pour couper des pièces de cuir s'emboitant parfaitement dans un motif, il suffirait de les couper en superposition.
 Comme toujours, une idée même la plus simple nécessite une mise au point longue et progressive, nécessitant plusieurs "prototypes". Soyons clairs, on ne trouvera ci-après qu'une première ébauche, donc largement susceptible d'améliorations.

L'objectif est de réaliser le projet ci-contre, représentant un couple homme-femme étroitement enlacés, tel le chèvrefeuille (c'est le titre du livre) qui enlace l'arbuste jusqu'à l'étouffer (d'où les pieds en forme de racine).

La réalisation doit assembler deux cuirs, l'un gris-noir pour représenter l'homme, l'autre rouge pour représenter la femme.
Ces deux pièces de cuir devraient être d'épaisseurs très faibles (3/10 par ex) et rigoureusement égales (ce n'était pas le cas dans notre essai).

Le projet étant dessiné sur un papier, deux pièces de cuir rectangulaires, grise et rouge, plus grandes que le motif papier, sont d'abord stabilisées en les doublant d'un papier simili-japon, à l'aide de colle plastique (adhérence forte).

Sur une plaque de verre (photo A), on a fixé le cuir rouge à l'aide de 2 bandes de papier Kraft auto-adhésif. On a collé par dessus le cuir gris à l'aide de colle de pâte (donc d'adhérence faible, nettoyable à l'eau). Enfin on a collé par dessus le projet papier, à nouveau à l'aide de colle de pâte.

Au scalpel bien affuté, on découpe tous les contours en laissant cependant quelques points d'accrochage pour que les pièces ne se désolidarisent pas.

En mouillant les zones blanches au pinceau, on nettoie le papier sur "la femme" (ph. B), puis en mouillant à nouveau cette zone au pinceau, on peut soulever les couches de cuir gris pour faire apparaître le cuir rouge (ph. C).

 On dégage à l'eau le kraft adhésif de droite, ce qui permet de retourner l'ensemble sur la gauche, faisant apparaître l'envers du montage. En mouillant "l'homme" au pinceau, on  peut ainsi dégager le cuir rouge au dos de "l'homme"(ph. D).  Notons que dans le cas présent, "l'homme" a emporté au dos un peu du pigment du cuir rouge, et apparaît en rouge léger.

 Sur la  droite du montage (ph. D), on a disposé et fixé une bande de papier quelconque, qui sera le support final du projet.  On rabat à nouveau le montage sur ce papier, et on le fixe à l'aide d'adhésif (ph. E). A nouveau au pinceau à l'eau, on dégage le papier sur "l'homme", faisant apparaître le cuir gris. On peut enfin achever au scalpel la séparation des  pièces  que l'on prélève une par une, et que l'on replace très exactement à leur place au fur et à mesure, en les collant sur le papier support. (ph. F).

 L'ensemble du motif se trouve ainsi complètement dégagé et les cuirs inutiles de l'entourage s'éliminent d'eux-mêmes (ph.G).

Le projet apparaît ainsi complet sur le papier support (ph. H). Il suffit alors de le nettoyer, le cirer (ph. I), éventuellement le détourer pour l'insérer sur un livre dans une incrustation.

Conclusion. Plusieurs points seraient à améliorer. Le collage cuir sur cuir et papier sur cuir à la colle de pâte n'est pas sans une légère dégradation du cuir inférieur (perte de pigment). Il faudrait trouver un collage moins agressif.
Le travail au niveau des petites pièces (ici les racines, d'ailleurs incomplètement réussi) est délicat, ces pièces ayant tendance à s'échapper en cours de montage.


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